Résumé sur le chômage : Le chômage est le fléau économique numéro un dans le monde. En effet, derrière la définition officielle et les chiffes, se cachent une multitude de situations dramatiques, humaines, personnelles, familiales…
Le chômage est la situation d’une personne sans emploi et à la recherche d’un emploi. Cette définition simple est cependant trop imprécise lorsqu’il s’agit de mesurer l’ampleur du phénomène, notamment car les frontières entre activité et inactivité d’une part et entre emploi et chômage d’autre part, sont floues (expression utilisée : « halo » du chômage).
Les mesures par le nombre de chômeurs.
Les mesures du chômage sont conventionnelles et diffèrent selon les institutions :
⇒ Définition du Pôle Emploi : est considéré comme chômeur « toute personne sans emploi, inscrite à Pôle Emploi et cherchant un emploi durable à temps plein pour lequel elle est immédiatement disponible ».
⇒ Définition de l’INSEE : est considéré comme chômeur « toute personne sans emploi pendant la semaine de référence, à même de travailler, à la recherche d’un emploi rémunéré et en quête effective de cet emploi ».
La mesure par le taux de chômage.
Le nombre de chômeurs permet de calculer le taux de chômage : obtenu en faisant le rapport entre le nombre de chômeurs et la population active.
Ce taux peut se calculer par âge, par sexe, par région…
Dans l’explication du chômage s’affrontent depuis les années trente les deux principales familles de la pensée économique : Libéraux et Keynésiens.
L’analyse libérale traditionnelle applique au chômage le dogme de l’autorégulation du marché : si le marché fonctionne correctement, le chômage se résorbe automatiquement. La condition essentielle est la flexibilité des salaires. Ainsi, en période de chômage, les salaires baissent et, à terme, l’embauche par les entreprises ne peut qu’augmenter.
KEYNES a totalement bouleversé l’explication du chômage. Pendant la crise de 1929, les salaires ont baissé mais aucune augmentation de l’embauche ne s’est produite. KEYNES en déduit que celle-ci ne dépend en aucun cas des salaires mais de la demande de biens et services adressée aux entreprises. Ces dernières, en effet, n’ont aucun intérêt à embaucher, même pour des salaires très bas, si elles constatent qu’elles ne disposent pas d’acheteurs.
Le chômage ne peut être combattu que par l’augmentation de la demande. Elle sera assurée par une augmentation des salaires (d’où la création du salaire minimum SMIG) et la création d’allocations chômage qui permettent à la consommation de se maintenir et d’éviter une ultérieure chute de l’emploi. Si les entreprises sont trop timides, l’État s’engage directement dans la bataille contre le chômage (grands travaux publics…)
Dans les années soixante-dix, alors que le chômage ne cesse d’augmenter, les recettes keynésiennes se révèlent inopérantes. Les travaux de Milton FRIEDMAN soulignent qu’il existe un « taux naturel » de chômage situé à 4 / 5 % de la population active et que la lutte acharnée pour le faire baisser ne peut entraîner que de l’inflation.
Les gouvernements croyaient pouvoir choisir entre l’inflation et le chômage : en réalité ils ont provoqué la hausse des deux (phénomène de stagflation).
Dès lors, la plupart des Etats appliquent des recettes libérales pour résorber le chômage : flexibilité, suppression du salaire minimum, diminution des allocations. Les résultats sont positifs mais engendrent généralement une augmentation importante des inégalités et de la pauvreté. Cela s’est produit aux États-Unis d’Amérique.
Dans une autre mesure, en Allemagne, avec les lois Hartz (2003 – 2005).
Le chômage présente en France des caractéristiques singulières :
Il est possible de distinguer trois types de chômage :
⇒ Le chômage frictionnel : lié à la mobilité des individus d’un emploi à un autre ou au choix de l’inactivité entre deux emplois.
⇒ Le chômage conjoncturel : lié aux fluctuations de l’activité économique à court terme (insuffisance de la demande, incertitudes des entrepreneurs…).
⇒ Le chômage structurel : dû principalement à une inadéquation profonde entre l’offre et la demande de main d’œuvre du fait des évolutions technologiques, démographiques ou sociales.
Le chômage est un phénomène complexe, multidimensionnel, aux causes multiples. Il ne peut donc être combattu que par la mobilisation de moyens très divers.
Les politiques passive de lutte contre le chômage ont pour objectif d’en atténuer les conséquences (et non d’en combattre les causes directes). Les pouvoirs publics mettent en œuvre ces politiques lorsqu’ils considèrent que le niveau de l’emploi peut difficilement être modifié. L’ensemble de ces politiques ne règle pas durablement le chômage, mais en atténuent les effets. L’expression « traitement social » du chômage est souvent utilisée pour désigner ces politiques.
Les politiques passives de lutte contre le chômage se concentrent principalement sur les chômeurs eux-mêmes. Les modalités sont diverses :
⇒ L’indemnisation du chômage : politique qui vise à verser aux chômeurs une allocation-chômage (logique assurantielle) ou un revenu minimum (logique d’assistance et de solidarité) type RSA (revenu de solidarité active).
L’avantage est de permettre le maintien de l’insertion économique et sociale du chômeur ;
⇒ La formation des individus : développement des dispositifs de stages et des processus de formation continue, professionnelle, en cours de vie active, afin d’élever le niveau de qualification de la population ;
⇒ La diminution du nombre d’actifs :
À l’inverse des politiques dites passives qui se focalisent sur les chômeurs, les politiques actives concernent les emplois eux-mêmes. Ainsi qu'elles consistent plus précisément à prendre des mesures pour créer et/ou sauver des emplois.
Voir aussi : comment rédiger un cv professionnel
Les politiques actives utilisent plusieurs leviers complémentaires :
Le partage du travail : politique qui consiste à diminuer le temps de travail des actifs afin de dégager un nombre d’heures suffisant pour créer de l’emploi (Les lois Aubry sur les 35 heures),
La relance de l’activité économique : politique de soutien à la demande globale (consommation et/ou investissement public et privé…) ou à l’offre globale (politique de taux d’intérêt bas, baisse des impôts sur les entreprises…),
Le développement de la flexibilité : politique qui consiste à assouplir les contraintes des entreprises concernant le temps de travail, la fixation des salaires, les réglementations juridiques ou les emplois proposés.
Cette politique satisfait aux exigences des entreprises et de l’activité économique, mais présente le risque de précarisation du travail et de contraction du niveau des salaires en raison de la déréglementation du marché du travail.
Depuis quelques années, la plupart des pays développés mettent en place des politiques dites de « flexisécurité » qui cherchent à combiner la « flexibilité » du marché du travail et la « sécurité » des parcours professionnels. Ces politiques ont pour ambition de satisfaire les entreprises et les salariés.
Références :