La politique monétaire peut être définie comme l’ensemble des actions conduites par la banque centrale pour contrôler la quantité de monnaie en circulation et assurer la stabilité des prix.
Pour atteindre ce but, la banque centrale définit des objectifs intermédiaires et opérationnels. Ainsi, la banque centrale choisit une cible monétaire (M1, M2 ou M3) qu’elle s’efforce à atteindre grâce à l’activation d’une panoplie d’outils.
La politique monétaire englobe l'ensemble des décisions et des outils par lesquels l'autorité monétaire (banque centrale, ministère de finances) agit sur l'offre de monnaie et les taux d'intérêt afin d'atteindre ses objectifs.
Pour instaurer un politique monètaire il faut agir par les outils suivants:
La banque centrale contrôle l’offre de monnaie grâce à ses principaux taux directeurs : les taux de prêt marginal, le taux de refinancement interbancaire et le taux d’avance à 24 heures. Grâce à la hausse ou la baisse de ces taux, la banque peut injecter des liquidités supplémentaires dans l’économie ou en retirer.
Toute politique moètaire insiste sur les réserves obligatoires. C'est que Les banques commerciales sont tenues de conserver une fraction des dépôts de la clientèle sous forme des réserves dans un compte logé à la banque centrale.
En cas de forte tension de liquidité sur le marché interbancaire, la banque centrale peut baisser le taux de réserves obligatoires afin de libérer des liquidités à disposition des banques commerciales. A l’inverse, en cas de surchauffe la banque centrale peut rehausser le niveau de réserves requis pour contenir les tensions inflationnistes.
La technique d’open market permet à la banque centrale d’intervenir directement sur le marché monétaire en position d’acheteur ou de vendeur des titres publics pour injecter de la liquidité au sein de l’économie ou pour en éponger les excès.
La technique d’open market peut également être pratiquée sur devises dans les pays dont l’économie subit le phénomène de dollarisation.
Dans une situation d’écart récessioniste (économie dont la croissance effective est inférieure à la croissance potentielle), l’autorité de monnaie réagit en augmentant la quantité de monnaie. Ce qui détend les taux débiteurs appliqués par les banques commerciales. La baisse des taux relance l’investissement et bonifie la demande globale entraînant la résorption du gap de croissance.