Le budget fonctionnement et investissement est l’acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les dépenses de la collectivité pour une année civile.
L’estimation des recettes et des dépenses doit être correcte, sincère et véritable afin de déterminer, au plus juste, le montant de l’impôt à prélever.
Le budget comprend deux sections :
La présentation du budget est normalisée avec :
La section de fonctionnement (F) regroupe l’ensemble des dépenses courantes et ordinaires qui doivent être couvertes par des recettes régulières et permanentes.
Dépenses : personnel, alimentation, assurances, consommation d’eau, produits d’entretien, intérêts des emprunts, entretien du patrimoine, indemnité de fonction…
Recettes : fiscalité locale, location de bâtiments, produits des services, dotation globale de fonctionnement de
l’Etat…..
La section d’investissement (I) regroupe les opérations exceptionnelles qui contribuent à accroître ou à diminuer la valeur du patrimoine de la collectivité.
Dépenses : remboursement du capital des emprunts, construction d’un nouveau bâtiment, achat d’un photocopieur, gros travaux de voirie, achat d’un terrain, réalisation d’un terrain de sport…
Recettes : vente d’un terrain, réalisation d’un emprunt, subvention de l’Etat , taxes d’urbanisme, récupération de la TVA…
L’auto financement
Les deux sections ne sont pas cloisonnées, le lien se fait notamment par l’autofinancement, appelé aussi
épargne.
Il existe 3 notions d’épargne :
Pour élaborer le budget fonctionnement et investissement, il faut donc :
La répartition d’une opération en fonctionnement ou en investissement est importante car pour :
le fonctionnement :
o le fonctionnement représente la richesse d’une collectivité par les services proposés à la population, l’épargne dégagée et donc la capacité à investir.
o le déficit de fonctionnement peut entraîner, selon son importance, une mise sous tutelle (5 ou 10% suivant la population).
l’investissement :
o la TVA n’est récupérable que sur les dépenses d’investissement (et encore en partie), d’où des litiges avec le trésorier public. La collectivité cherchera à passer un maximum de dépenses en investissement pour récupérer la TVA,
o un emprunt ne peut financer qu’une dépense d’investissement. La recette sera une recette d’investissement. Le remboursement du capital sera une dépense d’investissement. Par contre, le remboursement des intérêts sera une dépense de fonctionnement car il s’agit du coût de l’emprunt.