Innover, c’est ajouter de la valeur… autrement
6 clés pour l'innovation, la recherche et la compétitivité, Dans un article 13 de vulgarisation, le chroniqueur Jean-Michel Dumay montre qu’innover, c’est autre chose que simplement inventer et commercialiser un nouveau produit, un nouveau procédé ou trouver un nouveau marché, exprimant d’une autre façon ce que Paul Krugman a déjà mis en évidence : de manière relative, la compétitivité des sociétés post-industrielles et de leurs entreprises ne procède presque plus des facteurs de production : « l’immatériel modifie la structure des coûts : la part de conception en amont, et celle de la commercialisatio en aval l’emportant sur celle de la production. ». Et le chroniqueur enchaîne, proposant ce qui pourrait être une définition de l’innovation :
« Valoriser, donc. C’est-à-dire réfléchir à ce qui fait la valeur des choses et leur fixer un prix, qui n’est pas la seule addition des coûts. […] Cela se traduit par une évolution dans la conception des offres, qui allient de plus en plus produits et services. Et des prix, qui distinguent la vente des biens de leur utilisation. […] Ces mécanismes procèdent d’une réflexion nouvelle sur la valeur créée et son partage.
Globalement, ils relèvent de la coopération et sont plus impliquants dans une économie durable ; les prestataires, en amont, ayant intérêt à ce que les biens durent. »
Ainsi, l’innovation peut prendre de multiples formes, et notamment – ultime forme peut-être – consister en une évolution du modèle économique, dont la valeur créée n’est pas uniquement marchande mais aussi sociale, à travers la redécouverte de la notion de service dans l’échange. Il apparaît alors difficile de définir le concept d’innovation, tant il semble protéiforme. D’ailleurs, nous n’avons pas trouvé de classification académique définitive. Pour cerner la notion, on peut cependant proposer quelques définitions génériques, complétées d’une typologie.
La notion d’innovation est aujourd’hui comprise dans un sens très large, débordant le strict cadre de l’innovation technologique.
L’innovation n’est ni la découverte ni l’invention. Le terme désigne indifféremment un processus et son résultat :
• Le processus mène d’une idée nouvelle à son exploitation effective dans la société. Ce processus n’est ni linéaire, ni cyclique ; il tient parfois même au hasard. Plusieurs exemples célèbres en attestent :
Fleming et sa moisissure bactéricide, l’adhésif des « post-it »… Même si certains organismes développent des processus d’innovation sophistiqués, encadrés et maîtrisés, la part d’inconnu, consubstantielle à la nouveauté, implique que l’innovation n’est jamais totalement domesticable.
• Le résultat recouvre tout à la fois l’idée nouvelle elle-même (produit ou service, échangés dans un cadre marchand ou non, méthode, organisation, processus, modèle économique…) et ses effets sur la
société (développement de marché ou augmentation de part de marché, réduction de coûts, gain de productivité, amélioration des conditions de travail, obtention d'un avantage concurrentiel, amélioration du bien-être, progrès social…).
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